En Algérie, un ancien ministre condamné à sept ans de prison pour le détournement de 38 millions d’euros
Hassan Tidjani Haddam, ancien ministre du travail algérien, a été reconnu coupable de détournement de fonds publics lorsqu’il dirigeait la Caisse nationale des assurances sociales.

L’ancien ministre du travail algérien Hassan Tidjani Haddam a été condamné, mardi 30 septembre, à sept ans de prison avec incarcération immédiate, dans une affaire de corruption quand il dirigeait la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), selon les médias locaux. M. Haddam, qui a été ministre entre avril 2019 et janvier 2020, a été reconnu coupable de détournement de fonds publics pour un montant de 5,8 milliards de dinars (38 millions d’euros) lors de l’achat d’un bâtiment pour le compte de la CNAS à Alger.
Outre l’ancien ministre, qui a dirigé la CNAS entre 2015 et 2019, le promoteur immobilier qui avait vendu le bâtiment à cette institution a également été condamné à sept ans de prison. Deux ex-maires de la commune de Kouba, dans le sud-est d’Alger, ont été condamnés à quatre ans de réclusion, tandis que l’ancien directeur des biens domaniaux et un autre fonctionnaire se sont vu infliger des peines de trois ans.
Ils ont été reconnus coupables de « détournement de fonds et octroi d’avantages injustifiés à des tiers lors de la conclusion d’un contrat en violation des dispositions législatives », selon le site du journal Ech Chorouk.
M. Haddam avait été nommé ministre dans les derniers jours de la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, contraint de démissionner le 2 avril 2019, après vingt ans de règne, sous la pression des manifestations prodémocratie du Hirak. Le président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019 et réélu en septembre 2024, a lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption qui a visé plusieurs ministres et responsables de l’ère Bouteflika.
[Source: Le Monde]