Présidentielle au Cameroun: entre tensions post-électorales et annonce non officielle de résultats, l’attente se poursuit
Présidentielle au Cameroun: entre tensions post-électorales et annonce non officielle de résultats, l’attente se poursuit Alors que les résultats officiels de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier se font toujours attendre, les réseaux sociaux sont inondés de chiffres relayés par certains médias camerounais et internationaux, et que l’on attribue à la Commission nationale de recensement des votes.
Les travaux de la Commission nationale de recensement des votes qui se tiennent depuis sa convocation par le conseil électoral le 17 octobre, au Palais des congrès de Yaoundé, la capitale politique camerounaise, concernent le processus de compilation et de validation des résultats de la présidentielle du 12 octobre.
Des annonces de résultats non officielles
Selon notre confrère Jeune Afrique, ces travaux se seraient achevés ce lundi 20 octobre et les chiffres officiels donneraient le président sortant et leader du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya, vainqueur devant son ancien ministre Issa Tchiroma Bakary.
Le rapport final de la Commission nationale de recensement des votes aurait même été signé par tous ses membres, avant qu’il ne soit transmis au Conseil Constitutionnel.
Seule institution habilitée à proclamer des résultats, le Conseil constitutionnel a officiellement convoqué pour ce mercredi 22 octobre, une session qui sera consacrée à l’examen des recours contentieux.
Signe de la fébrilité et des tensions post-électorales persistantes, Issa Tchiroma Bakary, le leader du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a publié en ligne dans la nuit de dimanche à lundi 20 octobre, les procès-verbaux issus des élections qui lui donneraient une large avance sur ses concurrents.
Des tensions post-électorales persistantes
Le candidat du FSNC affirme ainsi que sur les 58 départements que compte le pays, il dispose des procès-verbaux de 18 départements stratégiques et qui représentent à eux seuls près de 80% de l’électorat national. Le résultat de ce comptage lui étant favorable, l’ancien ministre de Paul Biya estime que personne d’autre que lui ne peut l’emporter.
En plus de la mise en ligne de ces procès-verbaux, Issa Tchiroma a également diffusé un message vidéo dans lequel il s’adresse directement au président Paul Biya, qu’il invite « à quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte. »
Et comme le rapportent nos confrères de RFI, la réponse du camp présidentiel est venue du ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, qui a qualifié les agissements de son ancien collègue au gouvernement de « bouffonnerie et de schizophrénie politiques. »
Avant cette annonce du leader du FSNC, son représentant au sein de la Commission nationale de recensement des votes avait claqué la porte de cette instance samedi 18 octobre. En cause: des irrégularités dans la compilation des résultats de la présidentielle.
[Source: TV5Monde]
