Algérie: peine allégée en appel pour Mohamed Amine Belghit, l'historien qui a remis en cause l'identité amazighe

L'universitaire algérien Mohamed Amine Belghit, âgé de 69 ans, avait été condamné le 3 juillet lors d'un procès en première instance à cinq ans de prison ferme après avoir déclaré que l'identité amazighe était une "création franco-sioniste". On lui reproche une "atteinte aux symboles de la nation". 

Mais ce mardi 7 septembre, la Cour d'appel "a modifié la peine prononcée à l'encontre de l'historien Mohamed Amine Belghit, le condamnant à trois ans de prison ferme et deux ans de prison avec sursis", a écrit son avocat Me Toufik Hichour sur sa page Facebook.

Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d'Alger, avait requis sept ans de prison ferme et 700.000 dinars d'amende (4.600 euros environ) à l'encontre de Mohamed Amine Belghit.

Des déclarations polémiques 

Il avait été écroué après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, dans laquelle il affirmait que "la langue amazighe (était) un projet idéologique de création franco-sioniste" .

"Il n'existe pas de culture amazighe. Il n'existe pas une chose qui s'appelle amazighité", avait aussi déclaré l'historien. Ces propos avaient provoqué une vague d'indignation en Algérie. Le tamazight a été reconnu comme langue officielle en 2016 en Algérie.

Celui qui se présente comme spécialiste du Maghreb, suscite régulièrement des polémiques pour ses propos hostiles à l'identité amazighe et des positions révisionnistes sur l'identité algérienne. 

[Source: TV5Monde]