Mon expérience à la Paris Fashion Week en tant que représentante de l'Irak sur la scène internationale

Cet octobre, j'ai participé pour la deuxième fois à la Paris Fashion Week, l'un des événements les plus emblématiques du monde de la mode. Cela me semble encore irréel de me retrouver parmi des mannequins internationaux venus du monde entier, représentant non seulement moi-même, mais aussi l'Irak, un pays qui est rarement visible dans le monde de la mode.

Cette année, j'ai eu l'occasion de travailler avec deux créateurs, qui ont tous deux une vision créative complètement différente. Chaque défilé a été une nouvelle expérience enrichissante, des longues heures de préparation en coulisses à la montée d'adrénaline provoquée par le fait de défiler sous les projecteurs devant des célébrités, des photographes et des professionnels du secteur. Ce qui m'a le plus marquée, c'est la diversité et l'inspiration qui régnaient dans cet environnement. J'ai rencontré des mannequins, des stylistes et des créateurs venus de dizaines de pays, chacun avec son histoire, ses passions et ses rêves.

Pour moi, être Irakienne dans un contexte aussi international revêtait une signification profonde. Cela me rappelle que l'art et la mode peuvent connecter les gens au-delà des cultures et des frontières. Chaque conversation en coulisses, chaque rire partagé et chaque collaboration m'ont aidée à grandir tant sur le plan professionnel que personnel. La mode ne se résume pas aux vêtements, elle est aussi une question de confiance, de communication et de connexion.

Participer à des événements de ce niveau m'a appris à croire davantage en moi, à voir jusqu'où le dévouement et la foi peuvent mener quelqu'un d'un petit village à la scène internationale. Je suis impatiente de poursuivre cette aventure, de nouer de nouveaux liens et de montrer au monde que l'Irak peut être représenté de manière belle, professionnelle et de grande qualité. Mon objectif n'est pas seulement d'être mannequin, mais aussi d'inspirer d'autres jeunes Irakiens à rêver sans limites et à croire que, quelle que soit leur origine, leur passion peut les mener n'importe où.

[Exclusivité EDGEnews par Yousif Ghali]