Antoine Dupont de retour sur le terrain avec une victoire du Stade toulousain contre le Racing 92

Après neuf mois loin du terrain pour une rupture des ligaments croisés au genou droit en Irlande en mars, le demi de mêlée vedette de Toulouse et du XV de France est entré à la 50ᵉ minute de jeu, samedi, retrouvant vite ses marques lors d’un match largement dominé par les Toulousains (48-24).

Nov 30, 2025 - 12:43
Antoine Dupont de retour sur le terrain avec une victoire du Stade toulousain contre le Racing 92
Antoine Dupont, au centre, lors d’une rencontre du Top 14 entre le Stade toulousain et le Racing 92 à Toulouse, le 29 novembre 2025. FRED SCHEIBER / AP

Près de neuf mois après s’être rompu les ligaments croisés du genou droit, le demi de mêlée vedette du Stade toulousainet du XV de France, Antoine Dupont, est entré en jeu face au Racing 92 lors de la 11e journée de Top 14, samedi 29 novembre. Sur le banc au coup d’envoi, le capitaine de Toulouse et de la sélection tricolore a de nouveau foulé la pelouse d’Ernest-Wallon sous une ovation après avoir remplacé Paul Graou à la 50e minute de jeu. Pour son retour, « Toto » a pu célébrer une victoire, les Toulousains l’ayant largement emporté face aux Franciliens (48-24).

Victime d’une grave blessure au genou droit en Irlande durant le Tournoi des six nations le 8 mars, la deuxième de sa carrière après celle subie en 2018 face à ces mêmes Irlandais, Dupont n’avait plus joué avec Toulouse depuis le 19 janvier et la victoire en Champions Cup contre Leicester. Sa dernière apparition en Top 14 était encore plus ancienne puisqu’elle remontait à plus d’un an, et la réception victorieuse de Toulon le 27 octobre 2024.

D’abord sobre à son entrée en jeu, Antoine Dupont a très vite repris ses habitudes de maestro du rugby français, avec une chevauchée déroutante par ici, un ballon parfait distillé au pied pour Matthias Lebel par là.

Les adieux de Pita Ahki

Le centre Pita Ahki, l’autre star de la soirée pour son dernier match sous le maillot toulousain, a profité d’au moins autant d’ovations qu’il a glané de titres en rouge et noir. Cinq fois champion de France, deux fois d’Europe, cette « légende du club », selon les mots de son entraîneur, Ugo Mola, a fait des adieux réussis à Ernest-Wallon, avant de rentrer en Nouvelle-Zélande pour des raisons familiales.

Honoré avant, pendant et après le match par le club, ses coéquipiers et le public, il a, à l’image de sa personnalité, fait preuve de pudeur, s’amusant même à tenter une transformation, sans réussite. « Je ne lui fais pas l’offense de lui tendre le micro sinon il va m’en vouloir pour quelques années », a plaisanté Mola lors d’un hommage après la rencontre.

Sur le terrain, le match a basculé sur un geste totalement incompréhensible du talonneur francilien Janick Tarrit, coupable d’une charge la tête en avant sur l’Argentin Efrain Elias, alors que son équipe avait récupéré le ballon et pouvait atteindre la mi-temps avec seulement cinq longueurs de retard.

Après visionnage, alors que les joueurs avaient commencé à regagner le vestiaire, Tarrit a été sanctionné d’un carton rouge et, sur la pénalité qui a suivi, les Toulousains sont allés inscrire leur deuxième essai du soir par Efrain Elias (15-3, 40e + 2). La partie était jusque-là équilibrée, Toulouse menant grâce à un essai de Manny Meafou, très percutant (5-3, 10e).

Tornade d’essais toulousains

L’écart s’est creusé après la pause, lorsque le jeune arrière belge Matias Remue, aligné en l’absence de Thomas Ramos, laissé au repos, comme plusieurs internationaux, a traversé le terrain pour inscrire le premier essai de sa carrière professionnelle en club.

Un essai anecdotique de Wilfried Hulleu, juste après l’entrée de Dupont (22-10, 52e), a précédé une tornade d’essais toulousains, à mesure que le champion olympique 2024 de rugby à VII reprenait ses marques.

Deux essais de Lebel, dont un délivré par le Haut-Pyrénéen, une percussion récompensée de Castro Ferreira et un essai de funambule d’Ange Capuozzo ont hissé le score à des hauteurs conformes aux standards toulousains, malgré une fin de match moins efficace.

Leader avec cinq points d’avance sur Toulon, Toulouse aborde le début de la Champions Cup, dimanche prochain, avec sérénité, tandis que le Racing s’enfonce à la 11e place.

[Source: Le Monde]