Le président Nechirvan Barzani et les conflits en cours au Moyen-Orient

Les événements récents ont montré plus que jamais qu'il existe un besoin critique d'approches stables, mesurées et fondées sur le dialogue pour faire face à la situation générale au Moyen-Orient. Ces derniers mois ont été marqués par le conflit à Gaza, les affrontements entre le Liban et la Syrie, l'expansion des opérations israéliennes en Cisjordanie, la recrudescence des hostilités entre les Houthis et Israël, sans parler de la chute du gouvernement syrien. Le 13 juin 2025, Israël a lancé une série d'attaques contre l'Iran, dans le but ostensible de contrecarrer l'expansion du programme d'armement nucléaire iranien. L'Iran a donc riposté, ce qui a déclenché une série d'attaques réciproques, faisant planer le spectre d'un conflit régional qui pourrait dégénérer en guerre totale.

La situation évolue de manière évidente et, à ce stade, la priorité absolue doit être accordée au dialogue, à la discussion et à la résolution pacifique des différends actuels. Alors que la rhétorique de colère s'intensifie entre les deux parties, il ne faut pas laisser la précipitation de l'emporter. Compte tenu de sa situation géographique, l'Irak se trouve en plein milieu de tout cela, avec des roquettes volant jour et nuit d'Israël vers l'Iran et vice-versa. Des drones-suicide ont également pris pour cible diverses localités de la région du Kurdistan irakien. Si la situation échappe à tout contrôle, les conséquences sont impensables. La dernière chose dont l'Irak a besoin est de participer à une nouvelle guerre, surtout si l'on considère l'histoire des relations entre l'Irak et l'Iran.

Le président Nechirvan Barzani est devenu une personnalité de premier plan dans le domaine de la diplomatie internationale, principalement au Moyen-Orient, mais aussi au-delà. Il s'est forgé une réputation d'artisan de la paix, quelqu'un qui prône une approche calme et mesurée des désaccords et des conflits. À titre d'exemple, le président Nechirvan Barzani a joué un rôle déterminant dans les récentes négociations entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et la Turquie, qui ont abouti à sa dissolution en mai 2025. Dans sa déclaration officielle à ce sujet, il a déclaré : « Cette étape reflète la maturité politique et jette les bases d'un véritable dialogue, qui favorisera la coexistence et la stabilité en Turquie et dans l'ensemble de la région... mettant fin à des années de conflit et de difficultés tout en guidant la région vers de nouvelles voies de progrès... nous réaffirmons le soutien indéfectible de la région du Kurdistan à tous les efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit ».

Représentant de l'Irak aux funérailles du pape François en avril, le président Nechirvan Barzani a rejoint des dirigeants mondiaux, dont le président américain Donald Trump et le président français Emmanuel Macron. La place qu'il y occupait était importante, car elle illustrait la croyance mutuelle du pape défunt et de lui-même dans le dialogue et la discussion. Lors de sa rencontre avec le grand ayatollah Ali al-Sistani à Nadjaf, au cours de sa visite historique en Irak, le pape François avait notamment déclaré : « La paix ne demande pas de gagnants ou de perdants, mais des frères et des sœurs qui, malgré les malentendus et les blessures du passé, choisissent la voie de la paix ».

Le président Nechirvan Barzani joue un rôle dans le maintien d'un équilibre délicat entre les intérêts de l'Irak, ses voisins et partenaires régionaux tels que l'Iran, la Turquie, la Syrie, la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, entre autres, ainsi que des alliés occidentaux tels que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, pour n'en citer que trois. Son père, Idris Mustafa Barzani, lui a transmis sa conviction que les relations avec les autres doivent être rationnelles, raisonnables et tolérantes. Plus important encore, l'importance d'écouter d'abord, de peser les opinions de tous les côtés et de prendre des décisions après avoir soigneusement pris en compte ces perspectives. Son fils, Idris Nechirvan Barzani, en est pleinement convaincu. Il promeut lui-même un tel message de paix et de développement communautaire par l'intermédiaire de la Fondation Rwanga, dont il est le parrain.

Nous vivons assurément dans une époque incertaine, les jours et les semaines à venir étant déterminants pour l'ensemble du Moyen-Orient. Le président Nechirvan Barzani travaille d'arrache-pied pour réunir toutes les parties autour de la table, qu'il s'agisse des questions internes à l'Irak ou des différends qui opposent Bagdad et Erbil. Il s'est également entretenu par téléphone avec le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, le 17 juin 2025. Les deux parties ont reconnu l'importance de maintenir la paix et la stabilité dans la région tout en évitant l'escalade des tensions.